Brebis laitières - branche d'activité supplémentaire

Cédric Pharisa travaille depuis trois ans au service technique UFA à Puidoux en tant que spécialiste bovins et petits ruminants. Il est l’un des associés de la ferme des Grands-Bois à Epagny. Son travail à temps partiel chez UFA lui permet de s’occuper de l’administration et de la gestion de la ferme ainsi que de la commercialisation des produits (fromage et fondue) fabriqués sur l’alpage. Dans son travail chez UFA, Cédric apprécie tout particulièrement le contact avec la clientèle. Il aime également aider les agriculteurs·trices à trouver les meilleures alternatives pour eux tout en leur proposant des produits d’excellente qualité.

Aujourd’hui, c’est sur une exploitation gardant des brebis laitières que Cédric nous emmène, celle des familles Favre et Mazza, fidèles clientes depuis de nombreuses années. Les deux agriculteurs évoquent les avantages de la collaboration UFA-LANDI pour eux. «L’exploitation apprécie la proximité, les services et les moyens techniques des sociétés filles», soulève Jérôme Mazza.

En 2015, Jérôme Mazza rejoint Jean-Michel Favre sur son exploitation. Cette période a été l’occasion de développer une nouvelle branche de production. A l’arrivée de ce nouvel associé, l’exploitation s’est lancée dans la production de lait de brebis. Jérôme a toujours eu quelques brebis et apprécie le travail avec cet animal. L’exploitation a eu l’opportunité de démarrer cette nouvelle activité avec un quota annuel de 16 000 litres de lait. Les 60 premiers animaux du troupeau ont ensuite été achetés au cours de l’automne 2015. Sur ce total, 25 brebis de la race Lacaune ont directement été importées depuis la région de Roquefort, en France, et 35 agnelles ont été achetées chez un éleveur du canton de St-Gall. Depuis lors, la production s’est développée et se monte actuellement à 36 000 litres de lait par an. La limite maximale, selon Jérôme, en raison de la taille du bâtiment. La totalité du lait est livrée quotidiennement à la fromagerie Moléson à Orsonnens, où il est transformé en diverses spécialités.

La saisonnalité n’est pas spécifiquement recherchée par les éleveurs, pour les périodes de saillie et de mise bas, car ils souhaitent produire du lait tout au long de l’année. Cependant, les pics de naissances ont lieu au printemps et en automne. Au total, deux béliers provenant d’un ring sont amenés sur l’exploitation pour la saillie des brebis et agnelles qui, elles, sont séparées par groupe d’âge. Le moment de la première saillie est défini par le poids de l’animal, c’est-à-dire dès 45 - 50 kg de poids vif. Elles mettent ainsi bas aux alentours de l’âge de un an à un an et demi. Les brebis portent en moyenne 1,5 fois par an et donnent majoritairement naissance à deux petits. Les contrôles de gestation ont lieu trois fois par an. Si après trois contrôles, un animal n’est toujours pas gestant, il est réformé. Les brebis sont renouvelées tous les cinq ans environ. Afin d’assurer la relève, 25 agnelles sont élevées chaque année. L’étable actuelle est le fruit d’une transformation effectuée dans une ancienne écurie entravée pour vaches. Toutes les brebis en lactation sont détenues en un seul groupe sur une couche profonde. Les jeunes animaux et les animaux taris sont gardés dans un bâtiment attenant. Durant les deux premières années d’activité, la traite se faisait au pot. Puis, une salle de traite de 12 places a été aménagée avec un système de distribution d’aliments à la traite.

La pâture intégrale constitue le mode d’alimentation principal au printemps et en été. Cependant, durant les jours à fortes chaleurs, les brebis sont rentrées à l’étable vers 10 heures. À l’intérieur, elles disposent de regain à volonté pour la journée. L’hiver, elles sont nourries uniquement avec le meilleur regain, toujours à volonté. Dans le cas où le fourrage est de moins bonne qualité, l’agriculteur prépare une ration mélangée avec du regain, l’aliment UFA 219 - 2 et de la mélasse. En plus de cette ration de base, chaque brebis reçoit toute l’année l’aliment UFA 866 au moment de la traite. Jérôme affirme : « UFA 866 sent bon. Son appétence aide à la commodité lors de la traite. » Quant à la minéralisation, des seaux d’UFA 999 sont à la disposition du troupeau. L’alimentation actuelle leur permet d’obtenir une moyenne d’environ 350 litres de lait par an et par brebis avec les teneurs suivantes : 7,89 % de matière grasse et 6,46 % de protéine. Ces performances conviennent parfaitement aux éleveurs, qui soulèvent que la tendreté des fourrages est le principal défi dans l’alimentation des brebis laitières.